Plonger en Guadeloupe

Visiter la Guadeloupe c’est plonger dans un monde aquatique. Tantôt dans l’eau, tantôt sur l’eau, parfois sous l’eau…

Plonger ces pieds et son corps tout entier dans les bains chauds aménagés. Sources jaillissantes des entrailles bouillantes offrant un moment de détente.

Plonger pour se rafraîchir dans les bassins naturels au pied des cascades ou au cours des torrents.

Plonger observer les poissons au sein de la réserve.

« Immobile parmi les poissons – En immersion dans un monde aquatique – Statique

Des bulle par millier au cœur de l’océan – Les sens en éveil

La vie marine s’anime, se mouvoie et illumine l’œil de celui qui la voie. »

Plonger dans ses pensées pour échapper à l’ennui des heures passée sous le vent, dans le vent, à attendre des rafales capricieuses.

À l’ombre du volcan

Les gens de Little Bay accueil chaleureusement le retour de Leeroy. Peu touristique, de belles découvertes sont possibles à Montserrat, à pied ou en stop : la plage de Rendez-vous Bay, sauvage et pourtant accessible facilement par la terre ou la mer ; JackBoy’s Hill, au bout de nul part, sous un soleil cuisant, vu sur la coulée aride qui marque la fin de route…

La vie s’écoule sur la moitié nord de l’île dans une sérénité certaine malgré les éruptions passées qui ont conduit à l’abandon de la moitié sud.

Les habitations se dispersent autour d’un centre disparu sous l’ombre du volcan dont on ne perçoit jamais le sommet.

Les odeurs de soufre, les coulées rocheuses, les nuages et les fumerolles dessinent un étrange paysage que nous laissons derrière nous en commençant notre long bord de près en direction de la Guadeloupe.

Se retrouver à St Kitts

Séparé par quelques îles, après des routes zigzagantes, nous nous retrouvons à St Kitts.

En laissant sa place à la chance, elle nous conduits de rencontres en rencontres, d’expériences en expériences, de paysages en paysages. Porté par cet élan positif, nous profitons du beau temps et du vent, sur l’eau, au mouillage ou à terre.

Empreintant un chemin côtier, nos pas nous élèvent sur ce petit bout de terre entre l’Atlantique et la mer des Caraïbes. Le sud de l’île s’étend sous nos pieds et les étendues d’eau des marais et lagunes se parent de bleu et de rose.

Face à la générosité et les bienveillance des gens à St Kitts ou Nevis, quoi de mieux que de vivre l’instant présent !

Guide touristique : Martinique côte Caraïbe

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À la voile, entrez dans la mer des Caraïbes par le chenal de Sainte Lucie, entre l’île anciennement anglaise et la Martinique. À tribord, vous apercevez les Saline, la savane de pétrification et l’îlet Cabrits.

À l’anse Moustique, vous verrez une petite plage agréable pour la baignade et accessible par la route à quelques kilomètres de Sainte Anne. La baie, protégée de Nord-Est, a une eau turquoise où vous pouvez mouiller pour la journée par très peu de fond.

Le cul-de-sac du Marin est un bon point d’arrivée d’une transat’. Il offre un abri sûr par tout temps et de nombreuses commodités pour le bateau : port, voilerie, chantier, shipchandler, supermarché… Amusez-vous à remonter dans l’étroit chenal à la voile en enchaînant les virements de bord. Attention, le vent accélère au milieu de la baie, mais l’absence de courant et de clapot rend la remontée facile. Posez l’ancre au bord de la mangrove si vous n’allez pas trop souvent à terre ou préférez la zone proche du carénage, plus proche du bord mais vous y serez entassé !

En longeant la côte vers l’ouest, le rocher du Diamant se rapproche à grande vitesse, en dépit des vagues et des courants intenses dans cette zone, admirez ce chef-d’œuvre géologique ! Pour le voir depuis la terre, la randonnée de 3h de Morne l’Archer offre un beau panoramique.

Se découpe ensuite les Anses d’Arlet, incontournable pour les amateurs de plongée. Soit en bouteille soi tuba, pour voir tortues marines ou poissons multicolores, allez autour des voiliers à Grande Anse ou à anse Chaudière où la diversité des fonds ravira tout le monde. C’est aussi l’occasion de faire un peu d’escalade à Morne Champagne : magnifiques voies et spot de bloc les pieds dans l’eau. Un coffre où s’amarrer au pied de la falaise ou un accès par la terre depuis Grande Anse.

Après avoir tiré quelques bords dans la baie de Ford de France, une halte et la bienvenue dans les petits bourgs de l’anse à l’âne ou des Trois îlets, accessible aussi en navettes. Attention pour ce dernier à ne pas s’y aventurer sans carte. Vous risqueriez de rester bloqué sur les hauts fonds !

En traversant la baie vent travers pour atteindre Fort de France, le vent est fort et le clapot peu se lever rapidement. Prenez garde à ne pas être trop toilé. Le mouillage de la Française permet d’être a la foi sur l’eau et en plein centre-ville. Vivez la vie urbaine, allez boire un verre, visiter la ville et manger un Bokit !

En repartant, vent de dos le long de la côte, les petites anses de Fonds Lahaye et de casse Pilote sont des haltes agréables (sauf par grosse houle) où vous serrez sûrement le seul voilier à l’ancre. Le Carbet vous présente sa longue plage de sable noir et ses cahutes de pêcheurs. Vous pouvez tendre votre hamac sous les cocotiers pour y passer une nuit tranquille.

Gard aux déventes et aux rafales en passant sous les pitons et prenez votre mal en patience devant Saint Pierre et ce vent qui refuse de chaque côté de la baie. Mais profitez de ce moment pour admirer la vue sur la montagne Pelée. Profiter de l’escale pour prendre de l’altitude et allez randonner dans l’intérieur des terres.
Ne cédez pas à la tentation sournoise de mettre le moteur pour retourner au sud. En réglant bien ses voiles et en passant assez loin de la côte, un beau bord de près s’offre à vous. Vous aurez sûrement la chance de voir des dauphins.
Pour les arrivées au mouillage aussi la voile est agréable. Slalomez entre les autres bateaux, arrivez sans bruit, mais pour cela, évitez l’heure du coucher de soleil où le vent tombe.

Drapée d’un arc-en-ciel

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Notre arrivé outre-atlantique s’accompagne de retrouvailles familiales pour Coline. Sur cette île de contraste, autant de couleurs, de cultures que de paysages, nous découvrons petit à petit l’ambiance locale.

D’un mouillage à l’autre, le vent capricieux de sous l’île nous amène successivement des heures de soleils brûlants et de gros nuages de grains sous lesquels nous devons lutter contre le vent et la pluie torrentielle, pendant quelques minutes avant le retour du beau temps. 

Sur l’eau, dans les airs ou à terre, la Martinique se découvre, nous offre ses trésors et ses milles et un arc-en-ciel.

« A la frontière du soleil et des nuage, les couleurs se juxtaposent et s’étalent dans le ciel, autant que dans les rues où la foule en liesse balance sont corps au rythme des tambours et de la pluie qui tombe. »

Effaçant les différences de genre et de tinte de peau, les parures de Carnaval habille la ville. La fièvre rouge prend vie dans le cœur de chacun, la fête se propage et se termine en un feu de joie dont il ne reste que des cendres emporté par le vent et le souvenir brûlant de ses jours ardents.

Du vent, des vagues et des poissons volants

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Comme si la terre ne voulait pas nous laisser partir, c’est lentement au moteur que l’on s’arrache de Santo Antao. Mais sortit de sous le vent de l’île, le vent est là et couche soudainement le bateau et nous nous retrouvons à pleine vitesse.

Un peu malade les premiers jours, nous prenons enfin notre rythme porté par les alizés dans une grosses houle de dos.

Extrais du journal de bord : « debout sur le bout dehors, je vois le Thalia jaillir de chaque vague dans une gerbe d’éclaboussures, surfer un moment et s’enfoncer dans l’eau, laissant autour un bouillonnement d’écume. »

Si le vent est bien avec nous, nous rencontrons d’autres soucis : des problèmes pour tangoner le génois ; plus de batterie et le panneaux qui ne charge pas ; la barre, qui casse et dont la succession de réparations ne tien que quelques jours … Mais le bateau veille sur nous et filons toujours vers le soleil couchant, jours après jours.

Extrais du journal de bord : « temps monotone, dans l’immensité de l’océan qui semble sans limite, ni de temps ni d’espace »

Le temps est favorable mais quelques grains viennent pimenter un peu le voyage.

Extrais du journal de bord : « le ciel se couvre, le vent forcit, la visibilité réduit, la mer se lisse et des trombes d’eau vienne s’abattre et tambouriner sur le roof du Thalia. »

A part les poissons volants et quelques oiseaux, l’océan est désert de toutes créatures marines. Et puis ces algues…

Extrais du journal de bord : « Encore ces algues jaunes qui s’amassent, tantôt en tapis, tantôt en lignes ocres qui s’étirent à la surface de l’eau comme des mèches de cheveux. »

Deuxième moitié de transat’, le vent faiblit un peu mais le temps reste variable : chaud au soleil et brutalement rafraîchi par une averse.

Extrais du journal de bord : « magnifique arc-en-ciel qui vient mettre un peu de couleur dans ce monochrome de bleu. »

Et puis, à force de miles parcourus, nous touchons au but. La 17ème nuit, une lueur apparaît à l’horizon : Terre en vue !

Extrais du journal de bord : « Le chenal est étroit, le vent de face, le fond tout proche, mais Thalia remonte bords après bords, slaloment entre les banc de sable et les bateau pour enfin poser l’encre, au bord de la mangrove. »

Joyeuses …

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Quelle frénésie ses temps-ci, et quelle agitation! On sent bien l’approche de … la transat’.

Loin des guirlandes et des sapins. Loin de la neige, des feux de cheminée. Pendant que d’autres déballent leurs cadeaux et se réunissent autour d’un repas de fête, nous rangeons / préparons/ recousons / installons / prévoyons / stockons …

Petite pensée pour ceux qui se retrouvent, pour ceux qui sont loin, pour ceux qui sont proche, la famille, les amis ; petite pensée aussi pour ceux qui sont seul ; pour ceux qui on déjà pris le large et voguent, comme nous bientôt, vers de nouvelles aventures.

« Nous laisserons derrière nous … un océan. »

Cap ou pas cap vers le Cap Vert …

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Nous nous sommes pris un peu tard pour prévoir notre descente au Cap Vert. Pas de chance, les alysés  étaient en rupture de stock. Nous nous sommes donc rabatu sur un invendu: le forfait « Vent de face et calme plat ». Cela nous promettait une navigation longue et laborieuse!

« Relativité du temps et des distances. A l’arrêt, les heures s’étirent et s’allongent et les miles qu’il reste a parcourir prennent des proportions étranges, tutoyant l’infini. Un souffle, et le sablier s’emballe et laisse miroiter un moment l’illusion d’un voyage déjà presque accomplit. »

A peine sorti du port de la Graciosa, on se retrouve au près pour s’éloigner des Canaries, le capitaine à la barre. Dans la nuit, plus un souffle…

Si nous avons pu profiter de deux jours avec un (très) léger vent arrière, les caprices de la météo se font vite ressentir. Quatre jours de calme plat houleux avec, parfois, la nuit, un petit vent, mais au près. Il est capital de garder le moral. Pour s’occuper, on capte quelques émissions à la radio, on regarde la vie captivante de la faune océanique, on se baigne pour se décaper un peu la peau.

Et puis c’est deux jours vent de face. Dans l’incapacité d’aller au cap, on tire des bords. Les projets de traversé en moins de 10 jours capotent mais on ne capitule pas. On capture un poisson, on décapsule un bière pour le passage du tropique (pas celui du capricorne).

Et puis le vent tourne enfin et on file à fond en exploitant toutes les capacités du Thalia.

En récapitulatif, même avec un handicap météo, on sort rescapés de cette aventure, a Sal, au Cap Vert.

Islas Canarias

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Nous continuons notre périple Canarien d’îles en îles : Lanzarotte, Gran Canaria, Tenerife, la Gomera. Des navigations de jour, bien secoué par les vagues et sans beaucoup d’avance, et de nuit, filant dans le vent et surfant les vagues.

La visite des parents de Leeroy nous donne une occasion de quitter un peu le rivage pour partir à la découverte du relief escarpé des îles volcaniques.

Malgré le tourisme, nous arrivons à profiter de la sympathie des habitants et des paysages grandioses que nous offre la nature.

Impressionnant, d’observer ses formations géologiques vertigineuses, témoins d’une activité sismique intense. Cette roche sombre, contrastant avec la clarté de l’air, de l’eau et du soleil.

« Comme l’écume des vagues soulevée par le vent ; comme le ciel sans nuage au sommet du volcan ; comme le soleil chauffant les plages de sable noir… »

Peau neuve

Après le calme de la Graciosa, nous voila à Arrecife, de retour dans le tumulte touristique des grandes villes portuaires. Sans grand intérêt, outre le fait que l’équipe du chantier à sec est professionnelle et compétente et que pas mal de bateau en bois sont réparer ici.

Nous profitons donc de l’endroit pour caréner le Thalia.

« Rustique bateau dont le charme et l’authenticité ont traversé les âges, les regards se détournent un moment des surfaces lisses et polies des grands voiliers de luxe pour se poser, admiratif, sur sa peinture écaillée et ses bordées rugueuses. »