Du vent, des vagues et des poissons volants

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Comme si la terre ne voulait pas nous laisser partir, c’est lentement au moteur que l’on s’arrache de Santo Antao. Mais sortit de sous le vent de l’île, le vent est là et couche soudainement le bateau et nous nous retrouvons à pleine vitesse.

Un peu malade les premiers jours, nous prenons enfin notre rythme porté par les alizés dans une grosses houle de dos.

Extrais du journal de bord : « debout sur le bout dehors, je vois le Thalia jaillir de chaque vague dans une gerbe d’éclaboussures, surfer un moment et s’enfoncer dans l’eau, laissant autour un bouillonnement d’écume. »

Si le vent est bien avec nous, nous rencontrons d’autres soucis : des problèmes pour tangoner le génois ; plus de batterie et le panneaux qui ne charge pas ; la barre, qui casse et dont la succession de réparations ne tien que quelques jours … Mais le bateau veille sur nous et filons toujours vers le soleil couchant, jours après jours.

Extrais du journal de bord : « temps monotone, dans l’immensité de l’océan qui semble sans limite, ni de temps ni d’espace »

Le temps est favorable mais quelques grains viennent pimenter un peu le voyage.

Extrais du journal de bord : « le ciel se couvre, le vent forcit, la visibilité réduit, la mer se lisse et des trombes d’eau vienne s’abattre et tambouriner sur le roof du Thalia. »

A part les poissons volants et quelques oiseaux, l’océan est désert de toutes créatures marines. Et puis ces algues…

Extrais du journal de bord : « Encore ces algues jaunes qui s’amassent, tantôt en tapis, tantôt en lignes ocres qui s’étirent à la surface de l’eau comme des mèches de cheveux. »

Deuxième moitié de transat’, le vent faiblit un peu mais le temps reste variable : chaud au soleil et brutalement rafraîchi par une averse.

Extrais du journal de bord : « magnifique arc-en-ciel qui vient mettre un peu de couleur dans ce monochrome de bleu. »

Et puis, à force de miles parcourus, nous touchons au but. La 17ème nuit, une lueur apparaît à l’horizon : Terre en vue !

Extrais du journal de bord : « Le chenal est étroit, le vent de face, le fond tout proche, mais Thalia remonte bords après bords, slaloment entre les banc de sable et les bateau pour enfin poser l’encre, au bord de la mangrove. »

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